Introduction au K-drama

Au premier abord, les k-dramas romantiques ne s’imposent pas comme des œuvres audiovisuelles destinées au public européen, car leurs caractéristiques sont assez éloignées de ce que l’on connaît. Et pourtant, une fois qu’on commence à les regarder, il est difficile de rester insensible tant leur charme est certain. L’addiction nous guette rapidement et l’envoûtement n’est jamais bien loin.

Ce sont des histoires d’humains, de femmes et d’hommes. Si l’approche est culturellement différente, on en apprend vite les codes. Au final, les Coréens ne sont pas si éloignés de nous : ils aiment manger, boire, ils ont le béguin, traversent des peines, ont des amis, des ennemis, des secrets de famille, de l’ambition, et n’hésitent pas à afficher leur attrait pour l’argent, symbole de réussite.
Plus on regarde de k-dramas, plus on a envie d’en parler, pour ne pas les oublier. On se laisse happer par les gens de ce pays et leurs histoires à rallonge, émaillées de chemins de traverse et de seconds rôles qui enrichissent les récits. Ces personnages secondaires apportent de multiples portraits de ce pays, qu’ils soient à la ville, à la campagne ou sur les côtes.

Les k-dramas, pour ceux qui n’en connaissent que le nom sans en percevoir la teneur ni la saveur, sont des feuilletons télévisés coréens. Ils comptent en moyenne 16 épisodes d’un peu plus d’une heure, formant une histoire complète. Ils sont souvent des adaptations télévisuelles de webtoons, ces mangas coréens en ligne.
La manière dont ils sont filmés est également propre au genre, même si la forme évolue depuis quelques années avec l’arrivée de Netflix et d’autres plateformes qui diffusent le genre à l’international. De plus, une nouvelle génération d’acteurs, de plus en plus complets, s’impose progressivement.

Regarder des k-dramas, c’est comme entrer dans un univers où l’amour finit souvent par triompher. Ce n’est pas une longue ligne droite, mais plutôt un joli labyrinthe où l’on passe des heures à enchaîner les épisodes. C’est très addictif. Ce voyage est une invitation aux émotions intenses, des émotions que l’on aimerait vivre plus souvent dans notre réalité.
Alors oui, certaines situations sont téléphonées, les astuces des scénaristes deviennent familières d’une série à l’autre, et le happy-end parfois doux-amer est presque inévitable. Les acteurs principaux ressemblent souvent à des gravures de mode, le placement de produits est omniprésent et parfois peu subtil, le rythme est lent, et le jeu des acteurs peut dérouter par son aspect mélodramatique. Mais en réalité, c’est tout cela qui fait leur charme. Et puis, les k-dramas sont de mieux en mieux réalisés : les séquences « sitcom studio » se font plus rares (comme c’était encore le cas dans My Golden Life), les images sont soignées, les paysages somptueux, et certaines astuces de mise en scène, récurrentes, se révèlent d’une grande efficacité. Le tout est vraiment bien ficelé.

Mais, sous cette apparence légère et romantique, policière, ou médicale, les k-dramas révèlent bien plus qu’une simple succession d’histoires d’amour. Ils offrent une véritable photographie de la société coréenne, profondément imprégnée de confucianisme, où les valeurs traditionnelles côtoient les défis contemporains. Derrière les récits enchanteurs, ils pointent souvent du doigt ce qui ne fonctionne pas dans une société qui, bien que fascinante et pleine de rêves, peut aussi se révéler dure et impitoyable. Les barrières sociales y sont omniprésentes, le travail occupe une place centrale, parfois jusqu’à l’épuisement, et l’obsession de la réussite professionnelle imprègne les récits. Pourtant, les k-dramas dévoilent aussi une Corée travailleuse et fière, où la solidarité et le sens du devoir restent des moteurs essentiels. Cette dualité entre rêve et réalité confère à ces œuvres une profondeur inattendue, permettant aux spectateurs de découvrir un pays à la fois attachant et complexe.

Pas de grands discours : vous découvrirez les k-dramas à travers mes visionnages illustrés, les points forts de chaque série, ce qui nous a fait rire ou pleurer, les thématiques de société abordées, les comédiens, le jeu d’acteur et l’alchimie des couples, la mise en scène, la réalisation audiovisuelle, ainsi que les petites astuces des scénaristes.
Je ne parlerai ici, tout comme pour les BD, que des séries que j’ai visionnées. Car le web est truffé d’avis et d’infos, souvent relatifs. Merci à ChatGPT pour ses traductions des blogs coréens, et aux artistes, dessinateurs, auteurs, comédiens, réalisateurs et producteurs qui créent les œuvres dont nous parlons ici.

Ah oui, pour finir, je ne parlerai que des œuvres que j’ai aimées, à des degrés divers bien sûr. Donc, si je n’aime pas, je n’en parle pas !


Laisser un commentaire