Le format de 50 épisodes pour une série comme My Golden Life est relativement courant dans les dramas coréens de type « week-end drama » ou « family drama ».
Ce type de série, généralement diffusée le week-end sur les principales chaînes de télévision coréennes, a souvent un format plus long que les dramas en semaine, qui comptent généralement entre 16 et 24 épisodes.
Pourquoi ?

• Développement des personnages et des intrigues

Un format de 50 épisodes permet de développer en profondeur les personnages principaux ainsi que les personnages secondaires. Dans le cas de My Golden Life, cette durée permet de suivre la transformation de Seo Ji-an, de sa famille, ainsi que de la famille Choi sur une longue période, en explorant toutes les facettes de leurs relations, de leurs dilemmes émotionnels, et de leur évolution.
Avec un format plus long, les scénaristes peuvent développer des intrigues complexes et tisser des arcs narratifs multiples, tout en laissant le temps aux personnages de changer et de grandir de manière réaliste. Par exemple, dans My Golden Life, les tensions entre les familles Seo et Choi sont explorées à travers plusieurs angles : la question des classes sociales, la recherche de l’identité, et les conflits internes des personnages.

• Accent sur les dynamiques familiales

Le format long est également bien adapté pour les dramas qui mettent en avant les dynamiques familiales. Les relations familiales complexes, les conflits intergénérationnels, et les histoires entre frères et sœurs nécessitent souvent du temps pour être pleinement explorés. Dans My Golden Life, plusieurs membres de la famille Seo et de la famille Choi jouent un rôle important, et un format court n’aurait pas permis de traiter ces relations de manière aussi nuancée.
La durée de 50 épisodes donne aux scénaristes la possibilité de montrer comment les relations familiales changent lentement au fil du temps, à mesure que les personnages font face à des révélations et des crises. Les réconciliations, les conflits et les moments de tendresse entre les membres de la famille peuvent être étalés sur plusieurs épisodes, ce qui permet au public de mieux comprendre les motivations et les sentiments des personnages.

• Public fidèle des dramas du week-end

Les « week-end dramas » ciblent un public familial qui regarde régulièrement la télévision le samedi et le dimanche soir. Ce type de public est habitué à des séries plus longues, souvent diffusées pendant plusieurs mois, avec un rythme plus lent et des intrigues qui se développent progressivement.
Un drama de 50 épisodes encourage un visionnage régulier, devenant une sorte de rendez-vous hebdomadaire pour les téléspectateurs. Cela permet de fidéliser l’audience, qui devient investie dans l’évolution des personnages et des intrigues sur une période plus longue. Ce format encourage également une interaction continue avec la série, les discussions familiales et communautaires autour de l’évolution des personnages devenant un élément clé de l’expérience.
Ce phénomène est un peu chamboulé avec les visionnages en primo-diffusion sur les plateformes de streaming. Mais celles-ci ont bien compris qu’en étalant la diffusion elle fidélisait les abonnés.

• Équilibre entre romance, drame et éléments sociaux

Un format de 50 épisodes permet d’alterner entre des moments de romance, de drame familial, et des thèmes sociaux plus profonds, comme les différences de classe ou les sacrifices parentaux, qui sont centraux dans My Golden Life. Plutôt que de se précipiter pour résoudre ces conflits, le format long permet de développer les différentes dimensions des relations entre les personnages à un rythme naturel.
L’évolution de la relation entre Seo Ji-an et Choi Do-kyung n’est pas précipitée, mais s’étend sur plusieurs épisodes, permettant au public de voir leur attachement grandir de manière progressive et réaliste. De plus, le traitement de la lutte interne de Ji-an face à son identité et ses origines est un processus long et graduel, rendu possible par le format étendu.

• Flexibilité pour des arcs narratifs secondaires

Le format de 50 épisodes permet également de développer des intrigues secondaires importantes qui enrichissent l’histoire principale. Dans My Golden Life, des personnages secondaires comme Seo Ji-soo (la sœur jumelle de Ji-an) ou les parents des deux familles bénéficient de leur propre temps d’antenne, avec des arcs narratifs qui explorent leurs propres défis et évolutions.
Par exemple, Ji-soo, la véritable fille biologique de la famille Choi, a son propre parcours qui est exploré parallèlement à celui de Ji-an. La durée de la série permet de mieux comprendre son point de vue et ses choix de vie, ainsi que son intégration (ou non) dans la riche famille Choi.

• Réponses à l’audience et ajustements scénaristiques

Les dramas coréens de ce format peuvent parfois ajuster l’histoire en fonction des réactions des téléspectateurs. Un drama qui rencontre un succès, ce qui est le cas de « My golden life » peut bénéficier d’une flexibilité scénaristique pour approfondir certains arcs ou prolonger des intrigues populaires, tout en répondant aux attentes du public.
La réception positive de My Golden Life a contribué à maintenir l’intérêt du public, et un format long permet de mieux adapter la fin de la série en fonction des retours des téléspectateurs. Cela donne également aux scénaristes plus d’opportunités pour répondre aux questions laissées en suspens.

• Succès commercial

Un drama à succès, surtout un week-end drama, peut générer des revenus supplémentaires pour les chaînes grâce à une durée prolongée. Les séries de 50 épisodes permettent non seulement de fidéliser une audience sur le long terme, mais aussi de maximiser les revenus publicitaires pour les chaînes.