★★★★ Voyage dans les temps : Alice, 앨리스

Alice est un drama de science-fiction et de mystère, où voyages dans le temps, relations humaines et quêtes de vérité s’entrelacent. Diffusée en 2020, la série met en vedette Joo Won dans le rôle de Park Jin-gyeom, un détective émotionnellement distant, et Kim Hee-sun dans celui de Yoon Tae-yi, une physicienne brillante qui bouleverse son existence.
Park Jin-gyeom, né sans la capacité d’exprimer des émotions, enquête sur des affaires mystérieuses liées à une organisation appelée Alice, qui permet à certains individus de voyager dans le temps. Sa vie bascule lorsqu’il rencontre Tae-yi, une scientifique qui ressemble de manière troublante à sa mère décédée, Park Sun-young. Cette ressemblance fait naître en Jin-gyeom un mélange complexe d’attirance et de douleur.

Alors qu’ils enquêtent ensemble sur les mystères de Alice, Tae-yi devient une figure centrale dans la vie de Jin-gyeom. Elle incarne à la fois le fantôme de son passé et un lien vers son avenir. Tae-yi, de son côté, est attirée par la détermination et la vulnérabilité de Jin-gyeom, mais elle est troublée par la profondeur de leur connexion et l’écho constant de son lien avec sa mère.
Leur relation évolue entre méfiance, complicité et une affection subtile mais puissante. Tae-yi aide Jin-gyeom à comprendre ses propres émotions et à confronter les traumatismes de son enfance. À mesure qu’ils s’approchent de la vérité sur Alice et sur les origines des voyages temporels, leur lien devient plus complexe. Jin-gyeom commence à voir Tae-yi comme une personne unique, au-delà de la simple image de sa mère.
Cependant, leur relation est constamment mise à l’épreuve. Jin-gyeom doit choisir entre son désir de sauver sa mère dans le passé et sa responsabilité envers le présent, tout en naviguant dans ses sentiments pour Tae-yi. Tae-yi, quant à elle, se demande si elle peut rester dans la vie de Jin-gyeom sans perturber davantage son équilibre émotionnel.
Leur attachement mutuel sert de cœur émotionnel à la série, offrant des moments de tendresse au milieu des intrigues complexes et des voyages dans le temps. Alice explore non seulement le destin et les paradoxes temporels, mais aussi l’idée que l’amour peut transcender les époques et guérir les blessures du passé. La série se termine sur une note émouvante, laissant planer la question : jusqu’où peut-on aller pour protéger ceux qu’on aime, même si cela signifie défier le temps lui-même ?

J’ai beaucoup aimé cette série lorsqu’elle est sortie, il s’en dégage une ambiance très particulière avec un jeu particulier sur les « déjà vus » et de nombreux aller-retours dans le temps. Joo Won et Kim Hee-sun sont très bons dans leurs rôles respectifs, et l’impression que rien ne peut changer une fin inéluctable ajoute à l’addiction.

Les acteurs

Joo Won est Park Jin-gyeom
Un détective brillant mais émotionnellement détaché, qui découvre l’existence de Alice en enquêtant sur des incidents mystérieux liés au voyage dans le temps.

Kim Hee-sun interprète un double rôle :
Yoon Tae-yi : Une physicienne de génie, au cœur des théories sur le voyage dans le temps.
Park Sun-young : La mère de Jin-gyeom, ancienne voyageuse temporelle ayant quitté Alice pour protéger son fils.

Kwak Si-yang est Yoo Min-hyuk
Un membre clé de Alice, et un homme lié au passé de Park Sun-young. Il joue un rôle crucial dans les mystères entourant Jin-gyeom.

Lee Da-in est Kim Do-yeon
Une journaliste proche de Jin-gyeom, qui nourrit des sentiments pour lui et tente de l’aider dans ses enquêtes.

Choi Won-young est Seok Oh-won
Un scientifique influent qui détient des informations clés sur les voyages temporels et les origines de Alice.

Hwang Seung-eon est Oh Shi-young
Une agente du département des sciences qui travaille avec Jin-gyeom.

Kim Sang-ho est Go Hyung-seok
Le supérieur de Jin-gyeom, un détective expérimenté et bienveillant.

Choi Hong-il est Park Cheol-am
Un membre influent de Alice, impliqué dans des manœuvres sombres concernant les voyageurs temporels.

Ecrit par Kim Kyu-won, Kang Cheol-gyu et Kim Ga-yeong
Réalisation de Baek Soo-chan
Producteur : Han Jeong-hwan
Compagnie de production : Studio S (SBS)

Les scènes marquantes

Épisode 1 : La mort de Park Sun-young
Dans l’épisode inaugural, Park Sun-young, la mère de Jin-gyeom, est brutalement assassinée. Cette scène marque le point de départ de l’histoire. La tension est palpable grâce à une mise en scène sombre et oppressante. Les lumières tamisées de la maison, associées à une bande sonore angoissante, créent une atmosphère lourde. L’utilisation de ralentis capture l’horreur et l’impuissance de Jin-gyeom face à la mort de sa mère. Le flash d’un mystérieux agresseur laisse entrevoir une menace liée au voyage dans le temps, mais sans révéler ses intentions. Ce moment installe à la fois l’émotion et le mystère qui sous-tendront toute la série.

Épisode 4 : La rencontre entre Jin-gyeom et Tae-yi
Lorsque Jin-gyeom rencontre Yoon Tae-yi pour la première fois, il est frappé par sa ressemblance avec sa mère. Cette scène repose sur des gros plans pour capturer les expressions de surprise et de douleur de Jin-gyeom. Tae-yi, quant à elle, est intriguée mais déstabilisée par le regard intense de Jin-gyeom. La réalisation utilise des jeux de lumière contrastés : le visage de Tae-yi est baigné de lumière chaude, symbolisant l’espoir et une nouvelle dynamique dans la vie de Jin-gyeom, tandis que l’ombre sur son visage souligne les blessures émotionnelles qu’il porte. La musique, douce mais poignante, amplifie l’émotion de ce moment clé.

Épisode 8 : La révélation de la double vie de Sun-young
Dans cet épisode, Jin-gyeom découvre que sa mère était une ancienne voyageuse temporelle et membre de Alice. La scène de révélation se déroule dans une pièce sombre où Jin-gyeom trouve les carnets secrets de Sun-young. La caméra se concentre sur les expressions choquées de Jin-gyeom tandis que des flashbacks fragmentés montrent Sun-young en mission pour Alice. La réalisation alterne entre des couleurs froides pour les flashbacks et des tons chauds pour le présent, symbolisant le contraste entre la froideur des missions passées et l’amour maternel de Sun-young.

Épisode 10 : Le sacrifice de Tae-yi
Dans l’un des moments les plus poignants de la série, Tae-yi se met en danger pour sauver Jin-gyeom, affirmant son rôle protecteur. La scène est filmée dans un laboratoire en feu, avec des plans larges montrant le chaos environnant et des gros plans sur Tae-yi, dont les yeux reflètent sa détermination. La musique s’intensifie, mêlant des cordes graves et des percussions, créant un crescendo émotionnel. La caméra suit les mouvements de Tae-yi en plans rapprochés, renforçant la tension et l’urgence de la situation.

Épisode 13 : La confrontation finale entre Jin-gyeom et Yoo Min-hyuk
La tension atteint son paroxysme lorsque Jin-gyeom affronte Yoo Min-hyuk, un membre clé de Alice et figure paternelle ambivalente. La confrontation a lieu dans un décor futuriste aux tons métalliques. Les plans serrés sur les visages des deux hommes capturent leur conflit émotionnel : Jin-gyeom est déchiré entre la colère et la recherche de réponses, tandis que Min-hyuk affiche un mélange de culpabilité et de détermination. La réalisation intensifie l’impact de leurs échanges en utilisant un jeu de lumières clignotantes, simulant l’instabilité temporelle qui s’intensifie autour d’eux.

Épisode 16 : La conclusion et l’adieu à Tae-yi
La série culmine avec Jin-gyeom qui doit faire ses adieux à Tae-yi pour protéger l’équilibre temporel. Cette scène se déroule dans une plaine verdoyante baignée par une lumière dorée, symbolisant la paix et la fin d’un voyage émotionnel. La caméra suit un mouvement circulaire autour des deux personnages, créant une impression d’éternité. Les dialogues sont entrecoupés de longs silences, où la musique mélancolique et les expressions des acteurs suffisent à transmettre l’intensité du moment. Lorsque Tae-yi disparaît, Jin-gyeom reste seul, et un plan en plongée montre son isolement face à l’immensité du paysage, renforçant le sentiment de perte et de sacrifice.

Dans Alice, l’un des aspects les plus poignants est la lutte incessante de Park Jin-gyeom pour empêcher le meurtre de sa mère, Park Sun-young, et comprendre les véritables raisons derrière cet acte tragique. Cette quête est au cœur de son développement émotionnel et de l’intrigue temporelle complexe de la série.
Jin-gyeom, en découvrant l’existence de Alice et des voyages dans le temps, entrevoit la possibilité de modifier le passé pour sauver sa mère. Cette idée, à la fois tentante et risquée, devient une obsession. À plusieurs reprises, il est confronté au dilemme moral et aux conséquences imprévisibles de ses actions. Chaque tentative pour altérer le passé le rapproche un peu plus de la vérité, mais aussi des paradoxes temporels qu’il ne peut ignorer.
Dans une scène particulièrement marquante, il retourne dans le passé pour surveiller les derniers instants de sa mère. La réalisation accentue la tension par une alternance de plans rapprochés sur son visage empreint de douleur et de regrets, et de plans larges montrant la fragilité de la situation. Jin-gyeom se trouve souvent à quelques pas d’intervenir, mais chaque tentative échoue ou déclenche des effets secondaires qui mettent en péril le présent et l’avenir.
L’intensité dramatique de ces moments repose également sur sa découverte progressive des secrets de Sun-young. À mesure qu’il en apprend davantage sur son rôle au sein de Alice et sur les sacrifices qu’elle a consentis pour le protéger, Jin-gyeom est tiraillé entre la colère, le désespoir et une profonde culpabilité. Chaque tentative pour sauver sa mère le conduit à un nouveau niveau de compréhension, non seulement de l’histoire de sa famille, mais aussi des limites du libre arbitre face à des événements qui semblent prédestinés.
Ces manipulations temporelles posent des questions philosophiques importantes : peut-on vraiment changer le passé sans en payer un prix exorbitant ? Jin-gyeom apprend, souvent à ses dépens, que ses actions pour sauver Sun-young créent des perturbations qui amplifient les risques pour lui-même et pour ceux qu’il aime. Les répercussions de ces voyages temporels sont magnifiquement illustrées à travers des scènes où les timelines s’entremêlent, créant des effets visuels troublants et une ambiance oppressante.
Le paradoxe temporel est également central dans sa relation avec Tae-yi, qui ressemble à sa mère. Jin-gyeom commence à se demander si sauver Sun-young ne perturbera pas irrémédiablement l’équilibre fragile du temps, ou même s’il n’est pas lui-même une anomalie au cœur de ce paradoxe. Cette lutte entre le cœur et la raison, entre son amour filial et les conséquences de ses choix, confère à la série une dimension émotionnelle et intellectuelle puissante.

La fin de la série

La fin de la série Alice (2020) est à la fois ouverte et chargée d’élotion mêlant résolution partielle des intrigues et une réflexion sur le paradoxe temporel et les sacrifices.
Dans les derniers épisodes, Park Jin-gyeom comprend que le voyage dans le temps est une anomalie qui menace l’équilibre de l’univers. Yoon Tae-yi, physicienne de génie et doppelgänger de sa mère, découvre que ses recherches scientifiques sont directement responsables de la création d’Alice et des perturbations temporelles. Face à cette responsabilité, elle décide de se sacrifier pour rétablir l’ordre naturel.
La scène clé montre Tae-yi retournant dans le passé pour détruire le « Livre de la prophétie », un artefact au cœur des technologies de voyage temporel. En accomplissant cet acte, elle efface l’existence de toutes les réalités où le voyage dans le temps était possible, y compris Alice. Cependant, cela implique qu’elle-même et les événements qui en ont découlé disparaissent de la mémoire collective.
Après son sacrifice, Jin-gyeom se retrouve dans une réalité où le voyage dans le temps n’a jamais existé. Dans cette nouvelle ligne temporelle, il ne se souvient plus de Alice, de Tae-yi, ni même des événements qui ont marqué sa quête. Cependant, une certaine mélancolie persiste en lui, un vide inexplicable qui laisse entendre que ses souvenirs de Tae-yi sont enfouis profondément dans son inconscient.
La série se termine avec une scène où Jin-gyeom, désormais un détective menant une vie normale, croise une femme qui ressemble étrangement à Tae-yi. Bien qu’il ne la reconnaisse pas, il semble troublé par une étrange sensation de déjà-vu. La caméra s’attarde sur leurs expressions, laissant les spectateurs spéculer sur la possibilité que leurs destins soient liés, même dans cette réalité altérée.

La fin d’Alice repose sur l’idée que l’amour et les connexions humaines transcendent le temps et les réalités. Le sacrifice de Tae-yi symbolise l’importance de rétablir l’équilibre, même au prix de l’oubli et de la perte. L’ultime rencontre entre Jin-gyeom et la femme ressemblant à Tae-yi laisse une ouverture à l’interprétation : est-ce une nouvelle chance pour eux de se rencontrer sous une autre forme, ou est-ce un simple clin d’œil au fait que leurs âmes sont éternellement connectées ?

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