★★★★★ The King : Eternal Monarch, 더 킹: 영원의 군주

The King: Eternal Monarch est une série coréenne qui mêle science-fiction, romance et politique, en explorant des thèmes tels que l’uchronie, les mondes parallèles et les destins croisés. L’histoire s’articule autour de deux univers parallèles : la République de Corée, un monde contemporain similaire au nôtre (mais qui croît à la terre plate ;-)), et le Royaume de Corée, une monarchie constitutionnelle prospère grâce à l’exploitation de terres rares. Ces deux mondes sont reliés par une porte surnaturelle, ouverte par un artefact mystérieux, la Flûte de Manpasikjeok, qui détient le pouvoir de voyager entre les dimensions.

Dans le Royaume de Corée, l’intrigue commence par un drame familial : le roi Lee Gon, alors enfant, assiste au meurtre brutal de son père par son oncle Lee Lim, un usurpateur avide de pouvoir. Ce dernier vole une moitié de la flûte magique avant de s’échapper dans l’autre dimension, où il planifie de manipuler les deux mondes à son avantage. Devenu adulte, Lee Gon règne sur son royaume avec sagesse, mais reste hanté par ce traumatisme et par le mystère d’une femme policière qu’il a aperçue le soir du meurtre, dont l’identité est liée à la République de Corée.

Dans le monde parallèle républicain, Jeong Tae-eul est une détective pragmatique et déterminée qui mène une vie ordinaire jusqu’à ce qu’elle rencontre Lee Gon, arrivé dans son monde pour traquer Lee Lim. Leur rencontre marque le début d’une histoire d’amour improbable, teintée de défis liés à leur nature respective, à leur statut et aux dangers qu’implique leur liaison à travers deux dimensions. Tandis que Lee Gon découvre la modernité et les complexités politiques de la République de Corée, Tae-eul s’émerveille de la grandeur et des traditions du royaume monarchique.

La série explore les thèmes de l’uchronie en imaginant une Corée où la monarchie aurait survécu et prospéré, en opposition à la République de Corée, symbolisant la réalité historique. Les mondes parallèles deviennent un espace pour analyser les choix, les valeurs et les identités culturelles, tout en posant des questions philosophiques sur le destin et le libre arbitre. Les destins croisés des personnages principaux et secondaires illustrent également la fragilité des vies humaines face à la manipulation temporelle et dimensionnelle. Les intrigues secondaires, souvent tragiques, montrent l’effet domino des actions d’un monde sur l’autre, soulignant les conséquences des choix individuels.
Le récit mêle également des thèmes de loyauté et de trahison, incarnés par les personnages qui se battent pour protéger leur roi, leur monde et leurs croyances.
À travers la lutte entre Lee Gon et Lee Lim, le bien et le mal s’affrontent dans une lutte épique pour le contrôle du temps et de l’espace. Enfin, l’histoire d’amour entre Lee Gon et Tae-eul incarne l’idée d’un amour transcendant les frontières, défiant les lois de la logique et de la physique, tout en étant ancré dans des émotions universelles.

Les acteurs

Lee Min-ho dans le rôle de Lee Gon. Lee Min-ho interprète le roi du Royaume de Corée, un souverain charismatique, intelligent et déterminé à protéger son monde tout en cherchant à comprendre les mystères liés aux mondes parallèles.

Kim Go-eun dans le rôle de Jeong Tae-eul / Luna. Kim Go-eun joue deux personnages : Jeong Tae-eul, une détective de la République de Corée qui incarne la justice et le pragmatisme, et Luna, une femme énigmatique et rebelle vivant dans le Royaume de Corée.

Woo Do-hwan dans les rôles de Jo Yeong / Jo Eun-seob. Woo Do-hwan interprète Jo Yeong, le fidèle garde du corps du roi dans le Royaume de Corée, et Jo Eun-seob, un jeune homme insouciant et drôle vivant dans la République de Corée. Sa performance en tant que deux personnages opposés a été largement saluée.

Kim Kyung-nam dans le rôle de Kang Shin-jae. Kim Kyung-nam joue un détective de la République de Corée, collègue et ami proche de Jeong Tae-eul, qui cache un passé douloureux lié aux mondes parallèles.

Jung Eun-chae dans le rôle de Koo Seo-ryeong. Jung Eun-chae incarne la Première ministre ambitieuse et manipulatrice du Royaume de Corée, qui nourrit des sentiments non réciproques pour le roi Lee Gon.

Lee Jung-jin dans le rôle de Lee Lim. Lee Jung-jin interprète l’antagoniste principal, l’oncle de Lee Gon, un homme avide de pouvoir qui manipule les deux mondes pour atteindre ses objectifs machiavéliques.

Kim Yong-ji dans les rôles de Myeong Na-ri / Myeong Seung-ah. Kim Yong-ji joue deux personnages : Myeong Na-ri, une amie de Jeong Tae-eul dans la République de Corée, et Myeong Seung-ah, une secrétaire royale dans le Royaume de Corée.

La série sud-coréenne The King: Eternal Monarch a été créée par la scénariste Kim Eun-sook, reconnue pour ses œuvres précédentes telles que Goblin et Descendants of the Sun.
La réalisation a été assurée par Baek Sang-hoon, Jung Ji-hyun et Yoo Je-won, qui ont collaboré pour donner vie à cette histoire complexe de mondes parallèles.
La musique, qui joue un rôle essentiel dans l’ambiance de la série, a été composée par Gaemi.
La production exécutive a été dirigée par Jinnie Choi et Yoon Ha-rim, garantissant la cohérence et la qualité de la série tout au long de sa diffusion. Les sociétés de production impliquées sont Hwa&Dam Pictures et Studio Dragon, deux entreprises réputées dans l’industrie du divertissement sud-coréen.

Les scènes marquantes

L’assassinat du roi Lee Ho et l’apparition de Lee Gon enfant (Épisode 1)
Cette scène inaugurale dépeint le coup d’État sanglant orchestré par Lee Lim, le demi-frère du roi Lee Ho. Dans une atmosphère oppressante, le palais royal est envahi, et le roi est brutalement assassiné sous les yeux de son jeune fils, Lee Gon.
La mise en scène utilise des plans rapprochés pour capturer la terreur et le choc sur le visage de l’enfant, tandis que des angles larges montrent le chaos régnant dans le palais. L’éclairage sombre et les teintes froides renforcent la gravité du moment, La séquence est montée avec énergie et plonge immédiatement le spectateur dans l’intensité dramatique de la série.

La première rencontre entre Lee Gon et Jeong Tae-eul (Épisode 2)
Après avoir traversé le portail vers la République de Corée, Lee Gon rencontre Jeong Tae-eul, une lieutenant de police. Cette scène est filmée dans un commissariat animé, contrastant avec le calme royal auquel Lee Gon est habitué. La caméra suit Lee Gon alors qu’il navigue dans cet univers inconnu, mettant en évidence son étonnement et sa curiosité. Les dialogues sont ponctués de moments de tension et d’humour, reflétant le choc culturel et la dynamique naissante entre les deux personnages.

La révélation de l’existence des mondes parallèles à Jeong Tae-eul (Épisode 5)
Lee Gon emmène Jeong Tae-eul dans le Royaume de Corée, lui dévoilant l’existence d’un monde parallèle. L’entre-deux monde, ce chemin de nulle part est filmé avec des plans larges magnifiques teintés d’orange.
Une fois dans l’autre monde, la séquence est tournée avec une attention particulière aux détails architecturaux et culturels, mettant en valeur les différences entre les deux univers. Des plans panoramiques du palais royal et des rues du royaume offrent une immersion visuelle, tandis que la caméra capture les réactions émerveillées et incrédules de Jeong Tae-eul, renforçant le sentiment de découverte et de dépaysement.

Rencontre entre Lee Gon et Lee Lim (Épisode 10)
Dans une confrontation tendue, Lee Gon et Lee Lim se retrouvent face à face lors du Nouvel An lunaire. La scène est filmée dans un lieu public, avec une foule en arrière-plan, augmentant la tension et le risque. Des plans serrés sur les visages des deux adversaires mettent en évidence leur détermination et leur animosité. L’utilisation de ralentis et d’une musique dramatique accentue l’impact de leurs échanges, rendant la scène mémorable et palpitante.

L’évasion de Jeong Tae-eul (Episode 13)
Dans l’épisode 13 de The King: Eternal Monarch, la scène où Jeong Tae-eul s’échappe après avoir été kidnappée est un moment clé, riche en tension et en émotion. Elle met en lumière la force intérieure de Tae-eul, son instinct de survie et l’engagement inébranlable de Lee Gon envers elle.
Tae-eul se réveille dans un lieu inconnu, blessée, désorientée, et découvre qu’elle a été emmenée au Royaume de Corée par Lee Lim et ses hommes. L’atmosphère est oppressante, renforcée par des éclairages tamisés et un silence pesant, amplifiant la vulnérabilité de Tae-eul. Malgré sa peur, elle reste lucide et observe son environnement, repérant des failles dans la sécurité de ses ravisseurs. Cette scène est filmée avec des plans rapprochés sur son visage, capturant à la fois son angoisse et sa détermination croissante.
Tae-eul trouve une opportunité de fuir grâce à l’aide d’un enfant, un geste de compassion qui reflète son humanité et sa capacité à nouer des liens même dans les moments les plus sombres. L’évasion est filmée avec une caméra à l’épaule, créant une sensation d’urgence et d’immersion alors qu’elle traverse des ruelles labyrinthiques. Le contraste entre sa fragilité apparente et sa volonté de survivre est saisissant. Malgré ses blessures et son épuisement, elle refuse de se laisser capturer à nouveau.


Alors qu’elle est poursuivie par des hommes armés, la tension monte. Les angles de caméra dynamiques et les plans larges montrent l’écart qui se réduit entre Tae-eul et ses poursuivants.
Elle réussit a se débarrasser d’une voiture qui la poursuit, se cache passe un coup de téléphone sur le répondeur institutionnel du roi,… La tension est toujours là, l’ennemi se fait entendre.
Son souffle court et ses mouvements hésitants traduisent son épuisement, mais elle continue de courir, poussée par son instinct de survie. La musique devient plus intense, soulignant l’imminence du danger.
Alors que Tae-eul semble sur le point d’être capturée, Lee Gon apparaît, monté sur Maximus. La mise en scène de cette entrée est majestueuse, avec un ralenti accentuant sa détermination et son aura royale. Il descend de son cheval, sabre à la main, et affronte les assaillants avec une précision et une grâce qui reflètent son entraînement et son courage. Les combats sont chorégraphiés de manière spectaculaire, avec des mouvements fluides et des plans serrés sur les expressions concentrées de Lee Gon. La lumière, plus vive à ce moment, symbolise l’espoir et la sécurité qu’il apporte.


Après avoir neutralisé les ennemis, Lee Gon se tourne vers Tae-eul, son regard exprimant un mélange d’inquiétude et de soulagement. Tae-eul, épuisée mais soulagée, s’effondre presque dans ses bras, marquant un moment de connexion intense entre eux. Ce moment de répit, filmé avec des plans rapprochés et un éclairage doux, contraste avec l’action frénétique précédente, renforçant l’émotion et le lien profond qui les unit.
La séquence de l’évasion et de la poursuite est non seulement un moment palpitant de la série, mais elle renforce aussi les arcs narratifs et émotionnels des deux personnages. Elle met en lumière leur courage, leur résilience et leur engagement l’un envers l’autre.

Le chaos temporel (Episode 14 & 15)
Dans la seconde moitié de The King: Eternal Monarch, l’intrigue atteint une complexité qui reflète l’ampleur des enjeux narratifs. Lee Lim intensifie son attaque, manipulant non seulement les deux mondes parallèles mais aussi le cours du temps lui-même. Cette évolution rend le récit plus complexe, car le scénario déconstruit la narration traditionnelle en mélangeant les événements dans les deux dimensions et en superposant plusieurs périodes temporelles.
Le scénario explore la dualité des mondes parallèles en montrant comment les actions dans l’un ont des répercussions sur l’autre.
Lee Lim utilise son contrôle partiel de la Flûte de Manpasikjeok pour semer le chaos dans les deux dimensions. Il est accompagné d’un certain nombre de personnages qui ne sont que les doubles de l’autre dimension, d’hommes et de femmes qu’il a fait disparaître, exploitant cette dualité pour étendre son pouvoir et semer la confusion. Cela crée un sentiment d’instabilité narrative, car les personnages doivent constamment se demander si les personnes qu’ils rencontrent appartiennent à leur monde ou à l’autre. Ce jeu entre les dimensions renforce la tension et l’incertitude tout en posant des questions philosophiques sur l’identité et la loyauté.

Le scénario intègre également des sauts dans le temps, ajoutant une nouvelle couche de complexité. Lee Gon, grâce à l’autre moitié de la Flûte, parvient à voyager à travers le temps dans le but de réparer les erreurs du passé. Ce voyage temporel est représenté de manière non linéaire, ce qui déconstruit la narration classique. Les scènes sont juxtaposées de manière à montrer des événements simultanés dans différentes périodes temporelles, soulignant les conséquences en chaîne des choix des personnages. Par exemple, le spectateur voit Lee Gon intervenir dans des moments clés de son propre passé, modifiant légèrement les événements pour préparer le terrain à une résolution finale.
L’un des aspects les plus fascinants de ce voyage temporel est la manière dont Lee Gon, en apparaissant à plusieurs reprises dans le passé, affecte Jeong Tae-eul directement dans le présent. Lors de ses incursions temporelles, il croise Tae-eul à des moments antérieurs de sa vie, créant chez elle des souvenirs qui se manifestent progressivement dans le présent, à mesure qu’il remonte le temps. Ces souvenirs émergent comme des fragments flous au début, mais deviennent de plus en plus clairs et marquants, renforçant leur lien et soulignant le caractère intemporel de leur relation. Cette dynamique ajoute une couche émotionnelle à l’intrigue, car ces souvenirs deviennent une ancre pour Tae-eul dans un contexte où tout semble incertain.

L’apogée de cet arc narratif se concentre justement sur la remontée du temps de Lee Gon pour retrouver Jeong Tae-eul. Ce voyage est à la fois une quête personnelle et un moyen de contrer Lee Lim. La technique scénaristique utilisée ici joue avec le concept de boucle temporelle, où les événements du passé influencent le présent et inversement. La tension dramatique est amplifiée par la réalisation, qui juxtapose des scènes de confrontation avec Lee Lim, des moments de vulnérabilité de Lee Gon et de Tae-eul, et des flashbacks montrant les répercussions des voyages temporels. Les souvenirs de Tae-eul, déclenchés par les actions de Lee Gon dans le passé, agissent comme une preuve tangible de son combat pour la retrouver, renforçant leur connexion à travers les dimensions. Elle même lorsqu’un souvenir apparaît envisage sa réaction à venir, c’est ainsi qu’avant même que le souvenir se concrétise, elle imagine serrer dans ses bras Lee Gon lors de leur ancienne première rencontre.

L’utilisation de cette narration fragmentée et multidimensionnelle reflète les thèmes centraux de la série. Elle met en avant la fragilité de l’équilibre entre les mondes, la complexité des choix face au destin, et la lutte incessante pour préserver ce qui est cher. La superposition des actions dans les deux mondes et à travers différentes périodes temporelles crée une toile narrative dense où chaque détail compte, récompensant l’attention du spectateur tout en accentuant le caractère épique de l’histoire.
En finalité, ce mélange de techniques scénaristiques et d’exploration thématique aboutit à une conclusion où la quête de Lee Gon pour retrouver Tae-eul transcende les limites du temps et de l’espace, incarnant l’idée que l’amour et le devoir peuvent défier même les lois de l’univers.

La fin

Après les adieux, Lee Gon part au Royaume pour refermer définitivement la porte entre les deux mondes. Cependant, avant cela, il décide de remonter le temps pour empêcher les événements tragiques qui ont fracturé sa vie, notamment le meurtre de son père. Ce voyage temporel est une étape clé : il ne s’agit pas seulement de réparer le passé, mais de créer une réalité où lui et Tae-eul peuvent coexister.
De son côté Tae-eul bloque le Lee Lim de 2020 dans le portail entre les mondes pour l’empêcher de retourner au Royaume. L’élimination de Lee Lim dans les deux espaces temps et la destruction des deux moitiés contemporaines de la Flûte de Manpasikjeok scellent définitivement ce passage entre les mondes parallèles.

Après une séquence « tendre » où l’on voit Lee Gon parcourir de nombreux mondes à la recherche de sa Tae-eul et Tae-eul reprendre sa vie sans rien avoir oublié, avec l’espoir de le voir un jour frapper à sa porte, Lee Gon finit par retrouver sa dulciné.
Plutôt que de forcer leurs mondes à s’unir, Lee Gon et Jeong Tae-eul choisissent de respecter la séparation entre leurs univers tout en affirmant leur amour. Ils trouvent une solution unique : Lee Gon continue de régner sur le Royaume de Corée, mais utilise la Flûte de Manpasikjeok pour voyager entre les dimensions à des moments précis de sa vie. Cette décision montre que l’amour peut transcender les frontières, même s’il demande des sacrifices.
Dans une série de flash-forwards, le spectateur découvre que Lee Gon et Jeong Tae-eul passent leurs week-ends ensemble, explorant différentes époques et dimensions. Ces scènes sont filmées avec une lumière douce et chaleureuse, souvent au coucher du soleil ou dans des cadres pittoresques.
Le scénario boucle la boucle en montrant Lee Gon adulte faisant une entrée royale dans le royaume, parallèle à l’ouverture de la série où on le voyait en jeune roi. Cette scène suggère que, malgré les défis traversés, l’ordre et la stabilité sont rétablis dans le Royaume de Corée.

Le happy end ne se limite pas aux protagonistes principaux. Jo Eun-seob, le double républicain de Jo Yeong, est montré vivant une vie paisible et heureuse, tandis que d’autres personnages, comme Kang Shin-jae, trouvent leur propre paix. Cela renforce l’idée que le sacrifice et la lutte de Lee Gon et Jeong Tae-eul ont également offert une rédemption et une stabilité à ceux qui les entourent.
Ce happy end se distingue par son équilibre entre réalisme et fantaisie. Plutôt que de résoudre les problèmes par une fusion des mondes, la série choisit de célébrer la force de l’amour et la possibilité d’un bonheur construit malgré les contraintes imposées par leurs univers respectifs.

L’équilibre

Le thème principal de The King: Eternal Monarch est la quête d’équilibre entre des mondes parallèles, à la fois dans un sens littéral et symbolique. Cette quête se manifeste sur plusieurs plans narratifs et émotionnels, reliant les autres thèmes sous-jacents, comme l’amour, le pouvoir, le destin et la lutte entre le bien et le mal.
La série repose sur l’existence de deux univers : le Royaume de Corée, une monarchie, et la République de Corée, une démocratie. Ces deux mondes, bien que distincts, sont intrinsèquement liés, et les actions dans l’un affectent la stabilité de l’autre. Lee Gon et Jeong Tae-eul doivent naviguer entre ces réalités pour préserver l’harmonie dans chaque dimension, tout en empêchant Lee Lim de semer le chaos. La Flûte de Manpasikjeok, un artefact central, symbolise cette quête d’équilibre, puisqu’elle est capable de maintenir ou de briser le lien entre les mondes.
Les personnages principaux sont aussi tiraillés entre leurs responsabilités respectives et leurs désirs personnels. Lee Gon, en tant que roi, a pour devoir de protéger son royaume, tandis que Jeong Tae-eul, détective dans son propre monde, est dévouée à résoudre des affaires locales. Leur relation incarne ce dilemme constant entre suivre leurs cœurs et remplir leurs devoirs. Leurs moments ensemble sont empreints de mélancolie, car ils savent que leur amour ne peut pleinement s’épanouir dans des mondes séparés.


La série explore également la tension entre destin et libre arbitre. Les personnages se retrouvent souvent confrontés à des choix : doivent-ils se conformer à un destin apparemment inévitable ou lutter pour le transformer ? Lee Gon, en affrontant son passé pour réécrire l’histoire et empêcher Lee Lim de dominer, illustre que le libre arbitre peut triompher de la fatalité.
Un autre aspect important est l’équilibre entre tradition et modernité. Le contraste entre le Royaume de Corée, profondément enraciné dans des valeurs monarchiques et des traditions royales, et la République de Corée, symbole de modernité et de démocratie, soulève des questions sur la nature du pouvoir et la manière dont il devrait être exercé. Les scènes où Lee Gon découvre la République de Corée mettent en évidence ce choc culturel, tout comme les moments où Jeong Tae-eul est confrontée aux cérémonies et protocoles royaux.
Au cœur de la série, l’équilibre transcende la narration pour se connecter à des thèmes universels. Il s’agit de trouver une harmonie entre des opposés : entre deux mondes, entre des responsabilités et des désirs, entre ce qui est et ce qui pourrait être. Cette quête donne à The King: Eternal Monarch sa profondeur émotionnelle et philosophique, tout en restant fidèle à son cadre fantastique et romantique.

Laisser un commentaire