★★★★★ She would never know, 선배, 그 립스틱 바르지 마요

She Would Never Know (Sunbae, Don’t Put on That Lipstick) est une série coréenne qui plonge dans l’univers des cosmétiques tout en explorant des thèmes universels comme l’amour, la loyauté et les disparités sociales. L’histoire suit Yoon Song-ah, une jeune femme ambitieuse et passionnée par son métier de marketeuse dans une entreprise coréenne de produits cosmétiques. Elle aspire à lancer sa propre marque un jour, incarnant à la fois l’expertise et le dynamisme que demande ce secteur compétitif. À ses côtés, Chae Hyun-seung, un collègue plus jeune, développe des sentiments sincères pour elle et devient un acteur clé dans sa vie personnelle et professionnelle.

Au cœur de la série, le monde des cosmétiques sert de toile de fond à un récit mêlant ambition et créativité. L’industrie est dépeinte dans toute sa complexité, entre la pression de l’innovation, les stratégies de marketing et la quête incessante de perfection dans un marché où les apparences comptent. Ce cadre offre une perspective unique sur la culture coréenne, notamment son obsession pour la beauté et l’image.


Le thème de la fidélité en amour est central, particulièrement à travers la relation entre Yoon Song-ah et son supérieur, Lee Jae-shin. Song-ah, croyant vivre une relation solide avec Jae-shin, découvre qu’il mène une double vie et est engagé dans des fiançailles arrangées avec la fille du PDG. Cette trahison met en lumière les dilemmes moraux et émotionnels auxquels font face les personnages, tout en questionnant les valeurs de confiance et de respect dans une relation.


La lutte des classes est un autre fil conducteur subtil mais puissant. Les ambitions de Jae-shin, prêtes à sacrifier l’amour au profit de la sécurité financière et de l’ascension sociale, illustrent les tensions entre les aspirations personnelles et les contraintes imposées par la hiérarchie sociale coréenne. En contraste, Chae Hyun-seung, issu d’un milieu plus modeste, représente une vision plus sincère et désintéressée de l’amour et du travail.


Au fil des épisodes, She Would Never Know explore la redéfinition des priorités et le courage nécessaire pour faire face à des vérités difficiles. Yoon Song-ah, tout en surmontant les blessures infligées par Jae-shin, apprend à faire confiance à Hyun-seung, découvrant un amour plus authentique et égalitaire. Mais leur histoire sera mouvementée, il faut tenir 16 épisode…

Les acteurs de la série

Won Jin-ah dans le rôle de Yoon Song-ah, une senior chez KLAR Cosmetics,

Rowoon dans le rôle de Chae Hyun-seung, un stagiaire qui a commencé à aimer Song-ah depuis leur première rencontre alors qu’il cherchait encore un emploi. I

Lee Hyun-wook dans le rôle de Lee Jae-shin

Lee Joo-bin dans le rôle de Lee Hyo-joo, sœur de BM Lee Jae-Woon ; petite-fille du propriétaire de l’entreprise de cosmétiques.

Lee Kyu-han dans le rôle de Lee Jae-woon, un BM dans une entreprise de cosmétiques, petit-fils du propriétaire de l’entreprise de cosmétiques.

Wang Bit-na dans le rôle de Chae Ji-seung, la sœur de Chae Hyun-seung, créatrice de robes de mariée haut de gamme.

Park Han-sol dans le rôle de Lee Se-rim, l’amie de Chae Hyun-seung

Park So-yi dans le rôle de Kang Ha-eun, la fille de Chae Yeon-seung

Ha Yoon-kyung dans le rôle de Chae Yeon-seung, la sœur de Chae Hyun-seung


Choi Jung-won dans le rôle de Ryu Han-seo
Lee Dong-ha dans le rôle de Kang Woo-hyun
Lee Ji-hyun dans le rôle d’Oh Wol-son
Kang Hye-jin dans le rôle de Kim Ga-young
Ahn Se-ha dans le rôle de Kwon Sung-yeon, l’un des collègues de Chae Hyun-seung
Yang Jo-ah dans le rôle de Yoo Jae-gyum
Kim Han-na dans le rôle d’Ahn Yoo-sun
Kim Hye-in dans le rôle de Kang Soo-mi
Kwon Han-sol dans le rôle de Do Ye-jin
Kim Kwang-kyu dans le rôle de Kim Joong-hyuk
Kim Min-gwi en tant que mannequin
Jeon Gook-han dans le rôle du président Lee

Les séquences fortes entre Yoon Song-ah et Chae Hyun-seung

Dans She Would Never Know, plusieurs moments marquants jalonnent l’évolution du couple principal, Yoon Song-ah et Chae Hyun-seung.
Un moment clé scénaristique intervient lorsque Chae Hyun-seung avoue pour la première fois ses sentiments à Yoon Song-ah. Contrairement aux déclarations romantiques exagérées courantes dans les K-dramas, cette scène est marquée par une sincérité brute. Hyun-seung, bien que plus jeune et conscient des barrières émotionnelles de Song-ah, lui révèle qu’il l’aime malgré tout, sans attendre une réponse immédiate (on a déjà vu ça quelque part ;-)). La tension dans cette scène repose sur les hésitations de Song-ah, encore attachée à son supérieur Lee Jae-shin, et sur la maturité inattendue de Hyun-seung, qui exprime ses émotions avec calme et détermination. La réalisation se distingue par des gros plans sur leurs visages, capturant chaque micro-expression et rendant palpable le mélange d’espoir et de doute.



Nombreux sont les moments forts entre ces deux personnages principaux, mais j’en ai retenu principalement deux scènes toutes simples.

L’épisode 8 de She Would Never Know offre un moment particulièrement poignant lorsque Chae Hyun-seung, submergé par ses propres doutes et le poids de leur relation déséquilibrée, dit à Yoon Song-ah qu’il souhaite mettre un terme à leur histoire, il y renonce car il n’arrive plus à cacher ses sentiments et ne souhaite pas lui imposer son amour.


Cette scène, portée par la tension émotionnelle palpable entre les deux personnages, est un tournant pour Song-ah, qui est confrontée pour la première fois à une véritable solitude après s’être tant appuyée sur la présence constante et dévouée de Hyun-seung.
Seconde scène, on la retrouve chez elle, dans la pénombre. La réalisation amplifie ce sentiment de vide et de perte à travers une scène subtile mais incroyablement puissante : Song-ah, seule dans sa salle de bain, se retrouve face à elle-même devant le miroir, un tube de dentifrice dont elle ne sait quoi faire, tenu dans sa main.

La caméra s’attarde sur son regard vide et perdu, alors qu’elle tente d’assimiler la réalité de sa situation et revit son rendez-vous de rupture. Le miroir devient ici un symbole de sa confrontation intérieure : pour la première fois, elle doit affronter ce qu’elle ressent vraiment, sans le soutien d’Hyun-seung. La simplicité de cette mise en scène, combinée à une musique composé de quelques notes de piano et des mouvements presque mécaniques de sa part, illustre parfaitement le poids de la solitude et l’absence oppressante de celui qu’elle commence à reconnaître comme essentiel dans sa vie.

Magnifique Ha Yoon-kyung

Ha Yoon-kyung, connue pour ses rôles légers et pétillants dans des séries telles que Extraordinary Attorney Woo et Hospital Playlist, montre une facette totalement différente de son talent dans She Would Never Know. Ici, elle interprète Chae Ji-seung, l’une des sœurs de Chae Hyun-seung. À première vue, Ji-seung mène une vie de couple stable et enviable, mais cette apparence vole en éclats dans un arc narratif particulièrement marquant.


C’est à partir de l’épisode 10 que son monde commence à s’écrouler lorsqu’elle découvre les véritables orientations et désirs refoulés de son mari. Ce dernier, en proie à un profond mal-être, a dissimulé son homosexualité latente, incapable de l’accepter lui-même en raison des pressions sociales et familiales. Les scènes où Ji-seung confronte cette réalité, en particulier dans les épisodes 11 et 12, sont parmi les plus poignantes de la série. Ha Yoon-kyung, habituellement rayonnante et pleine de vie, livre ici une performance saisissante de vulnérabilité et de douleur. Son personnage, progressivement taciturne et marqué par une tristesse palpable, atteint un point de rupture lorsque le mensonge s’avère impossible à ignorer. Dans une scène particulièrement déchirante, elle s’effondre de chagrin après une confrontation douloureuse avec son mari, où ce dernier admet sa vérité mais reste prisonnier de son incapacité à l’assumer pleinement.

Ce passage éclaire un aspect encore tabou de la société coréenne : la non-acceptation de l’homosexualité. Le mari de Ji-seung, bien qu’honnête dans ses aveux, illustre la souffrance d’hommes contraints de se conformer à des normes sociales rigides, se mariant parfois pour masquer leur identité. Cette double vie, destructrice pour les deux partenaires, met en lumière le manque de soutien institutionnel et culturel pour ceux qui cherchent à vivre leur orientation librement.

Les parents du mari, lorsqu’ils apprennent la décision de leur fils de divorcer, réagissent avec violence et incompréhension. Dans une séquence marquante, le père gifle son fils lorsqu’il annonce sa volonté de mettre fin à son mariage. Lorsqu’ils insistent pour connaître les raisons de cette décision, il choisit de garder le silence, incapable d’expliquer son homosexualité latente et le mensonge qu’il a construit autour de sa vie. Ce silence, lourd de tension, illustre non seulement la honte intériorisée du personnage, mais aussi son incapacité à affronter le jugement sévère de ses parents, reflet d’une société où de tels aveux restent largement tabous. Cette scène met en lumière l’ampleur des pressions sociales pesant sur les individus, au point de les rendre prisonniers de leur propre vérité, et montre comment ce mutisme affecte non seulement le couple, mais également les dynamiques familiales.

Ha Yoon-kyung parvient à naviguer entre la colère, la tristesse et la résilience avec une profondeur qui transcende ses précédents rôles. Elle offre une interprétation touchante et nuancée, rendant cet arc scénaristique de la série particulièrement mémorable. Par son jeu, elle invite les spectateurs à réfléchir sur les attentes imposées par la société, qu’il s’agisse de l’amour, du mariage ou de l’acceptation de soi.

L’industrie des cosmétiques en Corée du sud

L’industrie des cosmétiques en Corée du Sud joue un rôle central dans l’économie nationale et représente un outil majeur de l’influence culturelle coréenne à l’échelle mondiale. Avec une valorisation de plusieurs dizaines de milliards de dollars, elle repose sur une innovation constante, une culture de la beauté profondément ancrée et une stratégie marketing tournée vers l’exportation et le rayonnement international. En Corée, l’apparence et l’entretien personnel occupent une place essentielle dans la société, expliquant la sophistication de l’offre cosmétique. Le marché domestique se distingue par l’exigence des consommateurs qui recherchent des produits à la fois performants, innovants et respectueux de la peau. Pour répondre à ces attentes, les entreprises investissent massivement dans la recherche et le développement, ce qui a conduit à des innovations majeures comme les BB crèmes, popularisées à travers le monde, les masques en tissu devenus un incontournable des routines de soin, ou encore les produits basés sur des ingrédients naturels ou fermentés, qui reflètent l’approche holistique coréenne.

Cette industrie bénéficie également de politiques publiques favorables, de partenariats avec le secteur technologique et d’une forte intégration des cosmétiques dans les médias coréens, notamment via les K-dramas et la K-pop.
À l’échelle internationale, la Corée du Sud s’est imposée comme un leader de la cosmétique grâce au phénomène K-Beauty. Ce succès repose sur l’exportation massive et la présence des marques coréennes dans les grandes chaînes de distribution mondiales, avec des enseignes comme Innisfree, Laneige, Etude House, Sulwhasoo ou CosRX, qui s’adaptent aux spécificités des marchés locaux tout en conservant leur identité. L’influence de la vague coréenne, amplifiée par la K-pop et les K-dramas, a considérablement renforcé l’attrait des produits de beauté coréens, les stars sud-coréennes jouant souvent un rôle de prescripteurs auprès du public mondial.
En outre, les stratégies numériques et les collaborations avec des influenceurs ont permis aux marques d’accroître leur visibilité et leur crédibilité sur des marchés clés comme les États-Unis, l’Europe ou l’Asie du Sud-Est.

Cependant, cette industrie florissante doit relever des défis importants. La concurrence croissante, encouragée par la popularité de la K-Beauty, pousse d’autres pays à imiter les produits coréens et à proposer des alternatives compétitives. Les entreprises doivent également s’adapter aux réglementations internationales, chaque marché imposant des normes spécifiques en matière de composition et d’étiquetage. Enfin, la saturation du marché local oblige les marques à se tourner de plus en plus vers l’exportation pour maintenir leur croissance. L’industrie cosmétique sud-coréenne constitue ainsi un pilier essentiel de l’économie et de la culture du pays, ayant su captiver un public mondial en associant innovation technologique, traditions ancestrales et marketing culturel, ce qui en fait une force incontournable dans le paysage mondial de la beauté.

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