La scène finale entre Choi Deok-hee et Jung Se-ok est un sommet d’émotion contenue, une fermeture en miroir du lien maître-élève, totalement à la hauteur de tout ce que la série a construit — tension, obsession, admiration dévorante, douleur muette.
Le contexte : Jung Se-ok vient d’abattre un flic corrompu. La cadavre gît par terre. Elle se repose sur le capot de sa voiture lorsque Choi Deok-hee arrive. Il est très affaibli, Jung Se-ok veut l’opérer avant que son cas ne s’aggrave d’autant plus qu’il s’est soigné avec des médicaments pouvant amener des complications. Lui refuse, il veut être le maître du temps. Il veut que Jung Se-ok échoue, qu’il meurt, l’échec faisant partie de sa formation. Elle refuse. Commence alors une discussion entre les deux, le mentor et son élève.
La mise en scène y est d’une sobriété glaciale : très peu de mots, des regards qui disent tout, une lumière froide, comme si le monde autour s’était effondré et qu’il ne restait plus qu’eux deux, seuls au bord du gouffre qu’ils ont eux-mêmes creusé.
Ils se retrouvent face à face dans un décor de campagne désert. Choi Deok-hee, affaibli mais toujours debout, regarde Jung Se-ok non plus comme une élève ou une rivale, mais comme une égale, presque une héritière. La première partie de la discussion concerne le cadavre, puis ils en viennent à l’opération que veut pratiquer Jung Se-ok. Et ce qui est puissant, c’est que ce n’est pas un pardon, ni une réconciliation, mais une reconnaissance mutuelle, lucide et tardive. Ils savent qu’ils ont détruit beaucoup autour d’eux, mais qu’ils ont aussi atteint ensemble un niveau de compréhension que personne d’autre ne pourrait approcher.
Choi Deok-hee lui dit simplement : « Tu as vu ce que moi je n’ai jamais voulu regarder. » Et elle, avec cette retenue déchirante, répond : « Vous m’avez appris à ne pas détourner les yeux. » C’est une scène qui ne joue pas la carte du spectaculaire, mais celle du poids du vécu, du silence après la tempête.
















































